En Juin 2016, le ministère de la Santé belge a refusé que les psychomotriciens soient reconnus en tant que professionnels paramédicaux. Cette décision a été confirmée par la Cour constitutionnelle le 11 octobre 2019. En Belgique, les psychomotricien.ne.s peuvent donc travailler dans le champ de la prévention – éducation et donc intervenir auprès d’enfants, de personnes âgées et de personnes porteuses d’un handicap. Les écoles fondamentales ordinaires, les écoles spécialisées, les maisons de repos et de soins, les services d’aide précoce ou d’aide à l’intégration, les centres de jours et certaines associations sont des exemples parmi d’autres de lieux ouverts à la profession. Cependant,  pour déposer un dossier d’autorisation d’exercice en France après des études suivies en Belgique, les diplômés se heurtent à un obstacle.
Pour plus de précisions, se reporter au paragraphe ci-dessous : « L’exercice de la profession en France ».


Formation
Le Bachelier en psychomotricité est une formation d’une durée de 3 ans mise en place depuis septembre 2012. Comme toute autre formation du type court, elle répond aux exigences du Cadre Européen de Certification (CEC) de niveau 6. Ce cursus est intégré dans le domaine des « Sciences de la motricité » au même titre que l’ergothérapie, la kinésithérapie, … Les étudiants qui sortent de cette formation de 180 crédits d’enseignement obtiennent le grade académique de Bachelier en psychomotricité officiellement reconnu par la Fédération Wallonie- Bruxelles (Communauté belge francophone).
Au programme du Bachelier : sciences fondamentales et biomédicales (anatomie, biologie…), sciences humaines (psychologie, science de l’éducation, sociologie…), l’art de la psychomotricité, stages. C’est à la base une formation du domaine paramédical. Il existe aussi une formation en psychomotricité d’une durée de 1 an, accessible après un premier diplôme en psychopédagogie, paramédical ou social. Dans ce cas, il s’agit d’une formation relevant du champ pédagogique

Modalités d'admission
Se renseigner dès le premier trimestre auprès de chaque école. Actuellement, cette filière n’est pas visée par le Décret régulant l’entrée en 1ère année des étudiants européens « non résidents » et par l’application de « quotas ». L’inscription se fait directement auprès d’une Haute école assurant la formation (liste ci-dessous). La participation à une journée Portes ouvertes est vivement recommandée pour vérifier que l’environnement et les études plairont au futur étudiant.

Équivalence du Baccalauréat français
A ce jour, le Baccalauréat français n’est pas automatiquement équivalent au diplôme de l’enseignement secondaire belge (CESS). Il faut préalablement à l’inscription et le plus tôt possible (avant le 15 juillet), établir un dossier de demande d’équivalence.

Site indispensable : http://www.equivalences.cfwb.be/accueil.asp

L'exercice de la profession en France
Actuellement, la profession de psychomotricien en Belgique n’est pas reconnue comme une profession paramédicale, ce qui a pour conséquence de limiter les contextes de travail de ces professionnels et de « geler » – pour ce qui concerne la France – le dossier de demande d’autorisation d’exercice dans les Direction Régionale de l’économie, de l’emploi du travail et des solidarités (DREETS). En effet, les  psychomotriciens diplômés en Belgique n’ont actuellement la possibilité d’exercer leur profession en Belgique qu’en contextes non médicalisés. Ils postulent donc sur des postes d’animation en attendant le déblocage de la situation. Par voie de conséquence, il ne leur est pas possible  de recevoir une autorisation d’exercice en France.
Face à cette situation, l’Union professionnelle belge des psychomotriciens francophones et la Fédération des étudiants francophones ont intenté des actions en justice. Cette dernière a confirmé fin 2019 la non-reconnaissance du statut paramédical de cette profession en Belgique.
Notons toutefois que depuis septembre 2017, une passerelle a été créée vers les études d’ergothérapeute permettant aux diplômés en Psychomotricité d’accéder à cette profession par la validation de 102 ECTS supplémentaires.
L’état actuel de cette situation est lourd de conséquences pour les étudiants souhaitant se former en Belgique et exercer en France. Nous les invitons à bien mesurer les conséquences d’un tel choix avant de s’engager dans ces études.
Pour connaître les modalités d’accès à cette profession avec un diplôme européen : code la santé publique, Articles L-432

En savoir plus
www.upbpf.be : l’Union professionnelle belge des psychomotriciens francophones