Les employeurs s’appuient facilement sur les stages pour évaluer les capacités d’un étudiant ou d’un diplômé. D’ailleurs, il leur arrive souvent de recruter parmi leurs stagiaires plutôt que de publier leurs postes vacants.

Internship, traineeship, workexperience, workplacement …

On distingue plusieurs catégories de stages.

• Scholar scheme : expérience de plusieurs mois en entreprise juste après les études secondaires, dans le cadre d’une année transitoire avant les études supérieures.
• Sandwich ou industrial placements : ils ont lieu à un moment précis des études, sont validés par des ECTS et peuvent être rémunérés ; leur durée est souvent d’une année entière – « thick sandwich courses » – ou parfois 2 à 6 mois – « thin sandwich courses ». Ils sont fréquents dans certains secteurs : business, administration, informatique, ingénierie et technologies, architecture et construction, agriculture et produits dérivés. Généralement, ce type de stage n’est pas obligatoire mais soumis au choix de l’étudiant. D’autres stages entrecoupent plus brièvement le cursus universitaire (+/- 6 semaines) et sont obligatoires.
• Work-based project : mission spécifique prévue dans le cursus.
• Mandatory professional training : régulé par une branche professionnelle, ce stage de formation est proposé en droit, architecture, médecine, enseignement…
• Work placement ou work experience : période de travail ponctuelle. Ce type de stage peut être géré par l’université avec l’employeur ou être recherché par l’étudiant lui-même. Il dure jusqu’à une année et permet une immersion dans une société pour comprendre le monde du travail par l’observation ou la participation active.
• Internship (terme le plus répandu) : Expérience professionnelle plutôt longue (jusqu’à un an). Les stages pour étudiants ont tendance à à être plus courts que ceux des diplômés. Les « internships » ne sont généralement pas accrédités par les universités dans le cadre du cursus. Ils peuvent néanmoins  être officiellement reconnus par des organismes de formation.
• Traineeship : ces stages sont gratuits et souvent non rémunérés bien que certains employeurs proposent de prendre en charge les frais de nourriture et de déplacement. Il peut parfois déboucher sur un emploi. Sa durée varie de 6 semaines à un an, mais la plupart durent moins de six mois. Un nouveau programme est en cours pour apporter des financements supplémentaires aux prestataires qui proposent des stages aux 19-24 ans.
• Graduate program : expérience professionnelle offerte aux jeunes diplômés après un long recrutement assez sélectif (entretiens, évaluations, tests). L’idée est ici de repérer les futurs cadres, de les placer à différents postes successifs et de les former.
• Consortium model : 3 ou 4 stages de 12 semaines dans différentes entreprises.
• Job shadowing : stage d’observation de courte durée, non rémunéré.
• Work experience program : programme pour les demandeurs d’emploi.

Durée et convention : la durée du stage doit être inférieure à un an. Etant donné leur qualité inégale, la signature d’un contrat est recommandée, sous forme d’une convention qui fixe les différentes conditions du stage (missions, temps de travail, rémunération, assurances, responsabilités). Parfois, une simple lettre d’offre (« offer letter ») constitue un contrat de travail.

Pour trouver un exemple de convention de stage en anglais pour les lycéens professionnels, se référer à notre page web « www.euroguidance-france.org/les-differentes-formes-de-mobilite-en-europe/stages/16300-2/».

Cadre légal

Le stage au Royaume-Uni a un cadre légal. Certaines conditions dépendent du type de stage et du statut du stagiaire : en immersion, salarié avec un contrat de travail, en formation professionnelle ou étudiant.
Se référer au site officiel : www.gov.uk/employment-rights-for-interns.

Rémunération : la possibilité d’être rémunéré dépend de l’entreprise, du secteur d’activité et aussi de la durée. Les stages longs (« internships ») sont rémunérés. Selon le site d’emploi Indeed, les stagiaires gagnent en moyenne 20,700 £ au Royaume-Uni, et au moins le salaire minimum en vigueur s’ils sont considérés comme des salariés.
Par contre, les immersions professionnelles (« work-placement ») intégrées à un programme d’enseignement supérieur ne sont généralement pas rémunérées.
Les stages de formation (« traineeships ») ne sont presque jamais rémunérés mais certains employeurs proposent une indemnité pour la nourriture et les déplacements.
Pour résumer, un stagiaire considéré comme un employé ou comme un travailleur est soumis au salaire minimum, mais si le stage s’intègre à un cursus d’études et revêt un caractère obligatoire, il n’y a pas forcément de rémunération. Hors études, les stages sont considérés comme un travail, par opposition au bénévolat. Au cours des études, ils sont régis directement par les établissements d’enseignement ou de formation en lien avec les branches professionnelles. Dans ce cas, ils peuvent s’accompagner d’avantages (repas, transport, participation financière…).

Lorsqu’ils sont payés, les stages le sont au moins au salaire minimum : de £4.81/h (< 18 ans) à £9,50/h (> 23 ans) ce qui correspond au niveau de vie national.

Les stages en Angleterre : www.gov.uk/browse/working/finding-job
Les stages au Pays-de-Galles : www.gowales.co.uk/main.html
Les stages en Irlande du Nord : www.nidirect.gov.uk/information-and-services/higher-education/choices-after-you-graduate
Les stages en Écosse : www.gov.uk/find-internship