Les mobilités peuvent correspondre à différents types d’objectifs pédagogiques : parfois directement liés au référentiel du diplôme préparé, parfois conçus comme un apport complémentaire. Les modalités de reconnaissance et validation de la période à l’étranger sont variables.
Une mobilité à l’étranger dans le cadre d’une formation en alternance peut être directement liée à une partie du diplôme / titre professionnel préparé : il s’agira alors de mettre en œuvre certains des apprentissages prévus dans le référentiel français du diplôme / titre professionnel. Ce type de mobilité nécessitera une préparation pédagogique renforcée entre le CFA / centre de formation en France et son ou ses partenaires à l’étranger. En effet, l’apprenant devra être en mesure de s’approprier les activités et compétences précisément visées.
Il peut aussi s’agir d’offrir au jeune concerné l’accès à une expérience complémentaire, dont les objectifs ne concordent pas directement avec le référentiel du diplôme / titre professionnel préparés.
Dans tous les cas, la loi prévoit qu’une annexe pédagogique doit être établie avant le départ, en complément de la convention de mobilité. Cette annexe pédagogique précise :
- les objectifs de la période en entreprise ou en centre de formation dans le pays d’accueil,
- les principales tâches confiées au bénéficiaire dans le cadre de sa formation,
- les modalités de suivi (outils de liaison…),
- les modalités d’évaluation et de reconnaissance de la période de mobilité.
Un modèle officiel détermine les conventions à utiliser, ainsi que leurs annexes, pour les mobilités « courtes » (moins de 4 semaines) et pour les mobilités « longues » (1 mois et plus).
Il existe différentes manières de reconnaître, valoriser ou valider les apprentissages développés durant la période de mobilité à l’étranger.
Il peut s’agir d’une démarche de valorisation des acquis d’apprentissage : par exemple à travers une attestation de compétences établie par le partenaire étranger. Le document « Europass mobilité » constitue le support européen de référence pour valoriser des périodes d’études et de formation à l’étranger.
On parlera de « mobilité certifiante » dans le cas où la validation des acquis d’apprentissage à l’étranger, est prise en compte pour l’obtention finale du diplôme / de la certification professionnelle préparée.
Pour les diplômes professionnels de l’Éducation nationale, CAP, Brevet professionnel, Brevet des métiers d’art, Baccalauréat professionnel, une épreuve facultative de mobilité permet de gagner des points supplémentaires. L’épreuve a lieu après le retour, et en français : elle permet ainsi de se concentrer sur la valorisation de l’expérience à l’étranger avec deux domaines de compétences évalués : la découverte professionnelle et la découverte culturelle. Les candidats qui obtiennent la moyenne à l’épreuve se voient également décerner une attestation dénommée « Mobilité Pro ».
Les CFA français peuvent par ailleurs, dans certaines conditions (être habilités au « Contrôle continu en cours de formation ») et avec l’accord des autorités académiques, déléguer à un partenaire étranger l’organisation de certaines évaluations. Dans ce cas, les résultats individuels communiqués par ce partenaire compteront dans les résultats finaux pour l’obtention du diplôme.