La mobilité peut prendre de multiples formes : en entreprise ou en centre de formation dans le pays d’accueil, courte ou longue, dans les premières phases du parcours en alternance ou plus tardivement, …
Dans le pays d’accueil, la période de mobilité peut avoir lieu dans un centre de formation, dans une entreprise, ou les deux. A noter que l’obligation d’organiser une alternance entre les deux lieux, propre aux contrats d’apprentissage ou de professionnalisation, est suspendue durant la période à l’étranger.
Par rapport au calendrier de la formation en alternance en France, la mobilité peut être organisée sur certaines périodes du calendrier de formation en centre, en entreprise, ou les deux.
En fonction de leur durée, les mobilités sont dites « courtes » ou « longues ».
Du point de vue légal français, les mobilités « courtes » sont celles de moins de 4 semaines, et les « longues » celles qui durent plus d’un mois. Dans le cas de mobilités courtes, le contrat de travail de l’alternant est maintenu et son employeur en France procède à une « mise à disposition ». Dans le cas d’une mobilité longue, le contrat de travail est « mis en veille ». La durée de la mobilité déterminera le type de convention à établir, le statut de l’alternant et sa protection sociale à l’étranger. La période de mobilité à l’étranger peut durer jusqu’à 12 mois, à la condition qu’au moins 6 mois de la formation en alternance soient exécutés en France.
Du point de vue du programme européen Erasmus +, sont appelées « mobilités longues » celles qui durent au moins 3 mois.
Lorsqu’elle a lieu dans le cadre d’une formation d’une durée de deux ou trois ans, se pose la question du moment où elle est organisée. Placée en début de cursus, la mobilité permettra plus facilement à l’entreprise d’origine de bénéficier au retour de l’alternant, de ses nouvelles compétences développées à l’étranger. Du point de vue de l’entreprise du pays d’accueil elle peut toutefois poser question en termes de niveau d’opérationnalité de l’alternant. Si elle s’inscrit plus tard dans le cursus, il peut être intéressant d’aménager un temps de retour dans l’entreprise d’origine, toujours pour qu’elle y trouve un intérêt à « capter » les nouvelles capacités que l’alternant aura développées à l’étranger.
La maturité et l’âge de l’apprenant sont aussi des éléments à prendre en compte, en particulier dans le cas d’une mobilité longue qui impliquera une séparation d’avec son milieu familial et amical.