Dernière mise à jour : décembre 2023.
A la frontière de l’Europe et de l’Asie, la Turquie est un vaste pays, avec de nombreuses universités. On y retrouve toutes les filières d’études académiques ; certaines d’entre elles proposent des enseignements en anglais ou en français.
Les diplômes d’enseignement supérieur en Turquie
- Associate’s Degree/On Lisans Diplomasi en 2 ans,
- Bachelor/Lisans Diplomasi en 4 ans,
- Master/Yuksek Lisans Diplomasi/Bilim Uzmanligi Diplomasi généralement en 2 ans,
- Phd/Doktora Diplomasi (Doctorat) en 2 à 5 ans.
L’enseignement supérieur est administré en Turquie par le Conseil de l’enseignement supérieur (YÖK).
L’enseignement supérieur comprend des établissements supérieurs professionnels/Meslek Yuksek Okullari, des Universités d’État (Devlet Universiteleri – 104 établissements) et des Universités privées (de plus en plus nombreuses, près d’une centaine).
La Turquie a signé la convention de Bologne et a adopté le Cadre européen d’enseignement supérieur : cursus organisés en semestres et en trois grades, validés par des crédits ECTS, délivrance du Supplément au diplôme. Les Universités turques participent aussi depuis plusieurs années au programme Erasmus +.
Les établissements supérieurs professionnels
On les trouve aussi bien au sein des Universités publiques que privées.
Les études y durent en général deux ans et débouchent sur des Associate’s Degrees/On Lisans Diplomasi. On peut trouver quelques cursus « accélérés » en 15 mois.
Les Universités d’État
Elles sont les principales institutions d’enseignement supérieur et sont composées de plusieurs entités : des Facultés, des Écoles “graduate”, des Écoles d’enseignement supérieur, des Conservatoires, des Écoles professionnelles en 2 ans et des Centres de recherche et de travail appliqués.
– Une École “graduate” concerne les études post “Bachelor”, la recherche scientifique et les études appliquées.
– Une École d’enseignement supérieur a une vocation spécifique (par exemple l’École de langues étrangères de l’Université d’Istanbul).
Dans les Universités d’État on peut trouver quelques cursus enseignés en français, allemand ou anglais.
Les Universités privées
Elles sont sous la supervision et le contrôle de l’État et offrent les mêmes caractéristiques que les Universités publiques. Elles sont très actives dans la recherche et ouvertes à l’international. Elles tentent ainsi d’être à la pointe de l’éducation turque et d’attirer et de former les étudiants les plus brillants.
La langue d’enseignement est l’anglais dans la plupart des Universités privées.
Elles sont aussi appelées Foundation universities.
A noter
Le Master s’obtient généralement en 2 ans, mais aussi en 1 an 1/2 seulement si l’étudiant ne présente pas de mémoire.
La préparation du Bachelor de médecine s’effectue en 6 ans et pour le Bachelor d’odontologie, de médecine vétérinaire, de pharmacie et d’architecture en 5 ans.
Depuis de nombreuses années, les demandes d’admission dans l’enseignement supérieur croissent rapidement mais les offres de places n’augmentent pas aussi vite.
Les Universités turques accueillent plus de 10% d’étudiants internationaux.
Cependant la situation est actuellement plus tendue. A la suite des évènements de l’été 2016 (tentative de coup d’état), un nombre conséquent d’intellectuels, enseignants de l’enseignement supérieur, ont été obligés de s’installer à l’étranger… notamment….
– Université Galatasaray à Istanbul : c’est une Université turque, publique et francophone, de grande renommée, créée dans le cadre d’un accord intergouvernemental franco-turc. Elle propose des cursus « Lisans » en 4 ans et Master, en français ou turc (quelques programmes en anglais), dans les filières Communication, Droit, Sciences économiques et administratives, Lettres, Sciences et enfin Ingénierie et technologie.
Elle propose aussi trois programmes de doubles-diplômes :
– avec la Faculté de Communication de l’Université Bordeaux-Montaigne,
– avec le Département de Philosophie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
– avec le Département d’Économie de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
– Université de Marmara à Istanbul, Faculté de Sciences politiques créée sur le modèle des Instituts d’Études Politiques français, cursus en français, anglais et turc.
– Université Yeditepe à Istanbul : le Département des Sciences politiques et relations internationales est francophone. Les cours de relations internationales, droit, économie, sociologie… sont dispensés en français.
– Université de Bilkent à Ankara, cursus de Traduction/interprétation en français, anglais et turc.
– Université Akdeniz à Antalya : elle propose certains cours en français en Sciences politiques.
– L’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul accueille des jeunes chercheurs français et européens travaillant sur la Turquie (domaine des sciences humaines et sociales) et assure la collaboration avec la recherche locale. Centre de recherche français, il dépend du Ministère français des Affaires étrangères et du CNRS.
On peut consulter la liste de ces programmes en suivant ce lien (sélectionner « english » dans cadre « Select language »).
En Turquie, les modalités d’accès à la première année d’études universitaires sont différentes selon le statut du candidat.
L’accès à l’enseignement supérieur est sélectif. Cette sélection se fonde sur le nombre de places, les scores des candidats et les examens spécifiques à certains programmes (programmes de langue étrangère, de sport, d’art…).
Les scores des candidats sont calculés à partir de leurs résultats du secondaire et de leurs résultats à un examen d’accès à l’enseignement supérieur appelé ÖSS (ogrenci secme sinavi). L’accès aux écoles professionnelles peut se faire sans ÖSS si les études secondaires suivies, professionnelles ou techniques, sont en concordance avec le programme choisi.
Pour plus d’informations : ÖSYM (Centre de sélection et de placement des étudiants).
Il y a un contingent de places pour les étudiants étrangers dans chaque discipline, déterminé par l’État.
Pour pouvoir intégrer une Université turque, la première étape consiste en général à passer un examen appelé TR-YÖS (Higher Education Exam).
Cet examen est administré par le Centre de sélection et de placement des étudiants (ÖSYM). L’examen peut se dérouler en six langues : le turc, le français, l’anglais, l’allemand, l’arabe et le russe. La durée de validité de cet examen est de deux ans.
Les conditions à remplir pour pouvoir se présenter à cet examen :
– Être ressortissant étranger,
– Ou être citoyen turc ayant la double nationalité,
– Ou être citoyen turc ayant terminé ses études secondaires dans un pays étranger.
Il faut par ailleurs :
– Être en dernière année de secondaire ou avoir terminé avec succès ses études secondaires.
Pour passer l’examen TR -YÖS, il faut s’inscrire sur le site Web de l’ÖSYM. Voir aussi sur ce site les périodes d’inscription à respecter.
Le passage de cet examen permet d’obtenir un score dont tiennent compte la plupart des Universités. Mais les Universités évaluent aussi généralement d’autres éléments : les notes obtenues dans le secondaire, les résultats au Baccalauréat, et peuvent aussi demander : une lettre de recommandation d’un professeur, le passage d’un entretien, des tests supplémentaires. Si un entretien est requis, il peut être organisé par voie électronique.
Chaque Université étant libre de déterminer ses propres conditions d’admission, il faut donc étudier soigneusement le site web de chaque institution. Il faudra poser sa candidature directement auprès de l’Université choisie, souvent avant fin juillet.
Par ailleurs, beaucoup d’universités turques prévoient des contingents pour des jeunes issus de l’immigration turque. Elles peuvent organiser une sélection particulière. Se renseigner directement auprès d’elles.
Ne pas oublier aussi de demander une reconnaissance de son Baccalauréat. Pour cela s’adresser à l’Ambassade de Turquie en France.
Dès réception de la lettre d’admission à une Université, il faut solliciter auprès de l’Ambassade de Turquie ou de l’un des ses Consulats, un Visa étudiant. Celui-ci est nécessaire pour finaliser son inscription universitaire.
Il est nécessaire d’apporter la preuve de son niveau dans la langue d’enseignement (turc, français, anglais, allemand selon les filières). L’on peut, soit présenter les résultats obtenus à un des tests linguistiques internationaux, soit passer un test linguistique à son arrivée dans l’Université.
En cas de score insuffisant on intègre alors une année préparatoire linguistique interne à l’Université, tout en conservant le bénéfice de son admission dans l’établissement pour l’année suivante (possibilité aussi de cours intensif durant l’été pour l’anglais).
Pour poursuivre des études en Turquie, il faut demander un visa étudiant auprès de l’Ambassade ou du Consulat turc le plus proche de son domicile.
Une fois dans le pays, il faut demander un permis de résidence auprès du Service des migrations provincial.
Les étudiants étrangers paient des frais de scolarité plus élevés que les nationaux. Les droits d’inscription varient en fonction de chaque université. Pour les étudiants internationaux, si on prend l’exemple de l’Université publique d’Ankara, il faut compter : entre 520 et 690 USD/an pour les Associate’s degrees – entre 690 USD et 1 000 USD/an pour les formations des sciences humaines et sociales, lettres et langues, sciences, et plutôt autour de 1 500 USD/an si le cursus est enseigné en anglais – autour de 2300 USD/an pour l’ingénierie – et enfin jusqu’à 6 200 USD/an pour les études du domaine de la santé.
Les jeunes issus de l’émigration turque paient toutefois les mêmes frais de scolarité que les nationaux.
Certaines Universités réduisent les frais d’inscription à partir de la deuxième année d’études, en fonction du classement de l’étudiant l’année précédente.
Les Universités privées sont quant à elles, beaucoup plus onéreuses. La prestigieuse Université de Bilken, dont l’enseignement se fait en anglais, coûte par exemple 16 200 USD l’année, et les frais dans certaines institutions peuvent aller jusqu’à 26 000 USD.
Le gouvernement turc propose des bourses à des étudiants étrangers à tous les niveaux d’études (Licence, Master, Doctorat). Au niveau Licence les champs disciplinaires concernés sont les sciences sociales, les sciences, l’art, l’ingénierie, et la santé.
Ces bourses, qui comprennent aussi notamment la prise en charge du logement, sont attribuées au mérite. Si l’étudiant ne possède pas le Turkish Proficiency Certificate (certificat de langue turque), une année de préparation linguistique lui est offerte.
La demande de bourse est à faire entre janvier et mi-février. Elle s’effectue en ligne à partir du site suivant : Turkish scholarships application system (TBBS).
il existe aussi un programme de bourses appelé « Success scholarship program » spécialement destiné aux étudiants déjà en cours d’études en Turquie. Il ne faut pas bénéficier déjà d’une bourse et il faut avoir obtenu d’excellent résultats dans son parcours d’études universitaires. Ce type de bourse est attribué pour un an et la demande doit en être faite en octobre/novembre sur TBBS.
On peut par ailleurs chercher sur le site des Universités. Certaines d’entre elles proposent quelques bourses d’études ou de recherche (bourses au mérite) à des étudiants internationaux.
Il est possible de partir en Turquie dans le cadre d’un échange Erasmus +, avec la bourse Erasmus ou une bourse de mobilité régionale. Se renseigner auprès du Service des relations Internationales de son établissement en France.
Le coût de la vie est peu élevé en Turquie.
Pour un repas dans un restaurant bon marché : compter autour de 6 €.
Des exemples de prix :
1kg de pommes : 1 € – 1kg de tomates : 0,80 € – 6 œufs : 0,70 € – 1kg de riz : 1,30 € – 1 kg de filets de poulet : 5,5 €
Le logement est peu onéreux en Turquie, même dans la capitale, par rapport aux prix pratiqués dans la plupart des pays européens.
La Turquie dispose de résidences universitaires publiques ou privées sur les campus. Les résidences étudiantes publiques sont administrées par KYK (Higher Education Credit and Hostels Institution).
Elles sont réservées en priorité aux étudiants boursiers, mais les internationaux peuvent également postuler une fois leur admission à l’Université obtenue. Le coût d’une chambre varie entre 30 et 250 € par mois en fonction du nombre d’occupants (de 1 à 4), du lieu, des commodités…
Pour les logements en ville, il faut compter entre 320 et 450 € pour un appartement avec une chambre. Une autre solution consiste à partager un appartement ou une maison avec d’autres étudiants.
On peut chercher directement sur place en se déplaçant dans différents quartiers, afin de mieux apprécier l’environnement dans lequel on va vivre. Regarder aux fenêtres, et repérer les pancartes « Kiralik”, qui veulent dire « A louer ».
Des informations générales sur le logement étudiant en Turquie : www.studyinturkiye.gov.tr
Des conseils et des informations utiles pour chercher un logement : https://studyinturkey.com
Pour trouver un logement en ville consulter par exemple les sites :
https://erasmusu.com – https://rentola.com
Compte tenu de prix parfois modiques on peut aussi envisager de se loger dans un hôtel.
Un visa étudiant (pour ceux n’ayant pas la nationalité turque) ne permet pas de travailler.
Il faut déposer une demande de permis de travail de courte durée. Son obtention n’est pas de droit.
Pour cela s’adresser à la « Direction générale du travail international » turque : www.csgb.gov.tr
En France
Il existe trois cursus de niveau universitaire à : l’INALCO à Paris, à l’Université de Strasbourg et à Aix-Marseille Université (cursus LEA Anglais-Turc).
L’Université Bordeaux Montaigne propose un Certificat de langue turque, niveaux B1 et B2.
Dans le pays d’accueil
Il est possible de suivre des cours de turc à l’Institut français d’Istanbul.
TÖMER, le Centre de langues de l’Université d’Ankara, propose des cours de turc grâce à ses antennes dans de nombreuses villes, au mois ou à l’année.
En France
Les Consulats de Turquie (services d’éducation) pour l’inscription à l’examen d’accès à l’Université et pour la délivrance des visas étudiant.
L’Ambassade de Turquie en France : sur son site, coordonnées des Consulats généraux à Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nantes et Strasbourg.
La page web France-Diplomatie concernant la Turquie.
En Turquie
L’Ambassade de France à Ankara.
ÖSYM, le Centre de sélection et de placement des étudiants.
Le Centre Enic-Naric turc (pour demander une reconnaissance de diplôme).
Le Centre de ressources Euroguidance turc.
L’Agence nationale de Turquie Erasmus +
Un site pour découvrir la Turquie : https://goturkiye.com